Beverly Hills
Interactive video installation
Video installation what was placed in social security office. Unemployeds have to come there to get a stamp in their official paper twice at the beginning and at the end of each month. They are divided in-groups by sex: women's day and men's day. And every group is divided by alphabetical order. When they come in the office they make a long queue waiting their turn.
A space of the office is divided in two parts by a big screen on to which a film ‘Beverly Hills’ is projected. People in line can watch it. A video projector is placed in such way that people coming in make a big shadow on the projection of the film.
L’installation «Bevery Hills», investit un bureau de pointage de Bruxelles. La plupart des demandeurs d’emploi qui le fréquente, sont d’origine turque. Malgré l’attachement à leur culture d’origine, ils sont tout à fait occidentalisés et n’échappent pas à l’illusion du rêve américain que leur proposent les chaînes de télévision. C’est sur ce sujet de rêve qu’Alexandra les incite à réagir. Un écran sur lequel est projeté le feuilleton «Bevery Hills» est disposé en parallèle aux files des chômeurs. Le projecteur vidéo est placé de telle sorte que l’ombre des sans-emploi se mêle aux images de l’écran. Le propos met en lumière l’écart existant entre le rêve mensongé véhiculé par le feuilleton et la réalité sociale de ceux qui le regarde. Ce type d’installation mise en place dans un contexte social précis comme peut l’être un bureau de pointage, ouvre la discussion et l’échange avec le public. Ses réactions deviennent des données nouvelles pour l’étude du comportement humain à travers la société où il vit.
Anne Dhond
Dementieva aime questionner les situations. Pour son intervention au Bureau de Pointage de St.Josse, elle a rejoint nos reflexions quant à la nature improductive des activités qui ont lieu içi. Chaque chômeur et chaque chômeuse est en effet contraint(e) à une activité non-productive, faisant la queue avec le seul but de se faire lister present(e).
De 8h.30 à 16h. le bureau baignait dans une ambiance feutrée, du papier peint ayant obscurci les nombreuses fenêtres. Alexandra a placé un projecteur-video à la hauteur des hanches et projetait “The Ball of the Rose”, un chapître de la serie télé “Beverly Hills”. Il fallait marcher à travers cette projection, et projeter ainsi son ombre sur la tulle mi-transparente qui faisait office d’écran.
L’ombre du chômage marchait ainsi au beau milieu d’un soap capitaliste.
A.C.
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